Héritage
Acte 1 : Ouverture du testament
du 12 juil. au 16 sept. 2023
Pour cette exposition évolutive, 3 artistes explorent les chemins qui nous lient à l’Héritage avec une approche transdisciplinaire.
Notre Héritage justifie-t-il de notre existence ?
Comment sommes-nous face à l’Héritage d’autrui ?
Construit-on son Héritage en étant héritier ?
Sommes-nous obligés d’accepter notre Héritage ?
Peut-on se libérer de notre Héritage ?
Ces questions renvoient à la cause même de l’Héritage, à ce besoin qu’a l’Homme de laisser son empreinte. Comme si nous ne pouvions justifier de notre existence, sans la graver. On se grave donc, sur nos enfants, sur la nature, dans la société, on aimerait marquer l’Histoire de notre histoire. L’exposition Héritage en 2 actes (ouverture du testament / contestation du testament) invite à une réflexion sur notre rôle de “bénéficiaire” et comment le remettre en question.
Les Artistes
Adélaïde Blanc
C’est au cours d’une exposition parisienne de Zao Wou Ki qu’Adélaïde connaît son premier émoi artistique. La force, le tourment et le mouvement qui émergent des œuvres du peintre résonnent profondément en elle et l’abstraction devient la figuration de ses émotions. Chez Monet, elle trouve la paix au contact de ses couleurs et de ses représentations. Adélaïde s’installe ensuite à Londres. Cette ville aux mille facettes la fascine. Le travail de Nan Goldin, dans son extrême franchise, est une révélation. Il faut témoigner, il faut montrer, plus seulement l'intérieur mais aussi l'extérieur. La photographie devient le médium incontournable : une mise à nu autant que le témoignage d’une époque, d’une génération. Adélaïde crée un magazine sur un Londres authentique ; il sera le tournant de sa carrière vers la direction artistique. Paris l’appelle en 2012 pour être la directrice de création d’une agence spécialisée dans la communication corporate. En 2020, elle revient aux sources de la région Rhône-Alpes où elle renoue avec la création artistique. Son travail explore de nouvelles formes d’expression autour de l’identité et du voyage, qu’elle dévoile pour la première fois dans l’exposition Héritage.
Cécile Van Der Haegen
Née en 1994, Cécile vit et travaillel entre Saint Etienne et Marseille. Après une licence en design espace à l’ESAD d’Orléans, elle poursuit sa formation en design objet à l’ESADSE, dont elle est diplômée en 2019.
Riche de ce bagage technique et créatif, elle cherche en permanence à concilier ces deux domaines et processus de création.
Depuis Janvier 2022, elle intègre le corps enseignant de l’ESADSE en tant qu’assistant professeur autour des médiums de la céramique et du textile.
Cécile conçoit des objets et des espaces à vivre. C’est en cherchant du côté de formes qui, par leur matière, leur volume ou leur couleur, puissent se confondre à des éléments naturels, le coquillage par exemple, qu’elle énonce une typologie singulière de forme et de matière.
Entre design et artisanat, sa pratique se développe autour de plusieurs axes tels que le slow design, le territoire et la matière. Les recherches de matières et de couleurs sont le centre de son travail, elle accorde autant d’importance au processus de création qu’à la forme finale de l’objet ou son usage. A travers ses expérimentations elle cherche à recréer un lien avec les lieux que nous habitons, à dévoiler les histoires et les trésors cachés des matières qui nous entourent.
Julien Salaud
Julien Salaud suit des études qui l’orientent d’abord vers l’ethnologie, avant de s’isoler pendant trois ans dans la forêt amazonienne, en Guyane, où il travaille pour la protection de l’environnement. De retour en métropole, il s’oriente alors vers une formation en arts plastiques. Après plusieurs expositions en France et à l’étranger, il développe une démarche artistique nouvelle, puisant dans les rapports humains et créant du lien social autour de ses pratiques artistiques. Nourri par ses nombreux voyages et ses expériences personnelles, il s’intéresse particulièrement au pouvoir des légendes et à la puissance de l’imaginaire. Depuis plusieurs années, Julien Salaud travaille des matériaux et des techniques utilisés par les peuples amérindiens : perles, plumes, fourrures, noeuds de flèches, tissages… Il s’est aussi tourné vers le travail de la cire, du métal (plomb et étain), du bois, de la paille, du plâtre et plus récemment de la céramique.